Conseils pour la rédaction d’histoires SCBWI


17th April 2019

 

Voici quelques conseils d’écriture par la Society of Children’s Book Writers and Illustrators —L’Association des Écrivains et Illustrateurs pour Enfants. (Compilés par notre fabuleuse designer et illustratrice, Elsa !)

Commencer une histoire peut être délicat, mais en finir une est d’autant plus difficile ! Et même si des fois vous pensez être parvenu au résultat final de votre idée, il se peut que quelque chose ne colle pas. L’intrigue semble lente, les personnages ne communiquent pas bien entre eux ou la fin laisse les lecteurs déçus. D’une manière ou d’une autre, une idée qui semblait avoir tant de potentiel au début s’effondre lorsque vous l’exprimez en mots. Inspirés par les meilleurs agents littéraires de la Society of Children’s Book Writers and Illustrators, nous vous avons rassemblé quelques conseils pour vous aider à identifier et à éliminer les problèmes courants pouvant survenir lors de la rédaction d’un récit.

Commencez avec un coup d’éclat !

Une fois que vous avez défini une structure de base, prenez du recul et assurez-vous de ne pas entrer dans l’histoire trop brusquement. Pour créer un récit engageant, vous voudrez démarrer l’aventure et faire se dérouler l’intrigue dès le début de l’histoire. Transportez votre lecteur dans le monde que vous avez créé, mais ne perdez pas de temps avec une description trop excessive. La première partie de votre récit devrait contenir toutes les informations importantes, y compris le genre, les personnages, les plus grands problèmes auquels ils sont confrontés ainsi que leurs particularités (l’argument clé de votre récit). Pour les livres d’images, cela correspondrait aux cinq premières pages, et pour les romans, au premier chapitre.

Développez des personnages avec lesquels vous créer un lien.

Des personnages uniques et crédibles sont essentiels pour faire que le lecteur tombe amoureux de votre histoire. Ce n’est jamais encourageant lorsqu’un personnage ne résulte pas aussi bien conçu sur le papier que dans votre imagination. Effectuez un test de dialogue pour voir si vos personnages communiquent bien entre eux ; écrivez une section de dialogue entre deux personnages puis changez de rôle. Cela a-t-il encore un sens ? Si tel est le cas, vous devez travailler à développer la voix du personnage.

La meilleure façon d’y parvenir ? Mettez vous dans la peau du personnage ! Écrivez un monologue pour votre personnage en dehors de l’histoire. Il pourrait sagir d’une écriture de journal, un essai ou un devoir assigné, voir simplement une conversation avec eux-mêmes. Imaginez que vous êtes ce que vous décrivez. Captez leurs forces et leurs faiblesses, leurs espoirs, leurs peurs ainsi que leur unicité.

Créez un monde que vous pouvez voir et ressentir.

Plutôt que de décrire en détail l’environnement physique, insistez sur les raisons pour lesquelles l’histoire se déroule dans ce lieu et sur la manière dont les personnages se mouvoient et s’intègrent à leur environnement. Inspirez-vous de votre propre routine et de la manière dont votre environnement vous affecte émotionnellement ; irrités et claustrophobes dans la circulation matinale, détendus et calmes lors d’une promenade en après-midi dans le parc, assis confortablement et en sécurité chez vous à la maison le soir, etc.

Construisez une intrigue du tonnerre.

Concentrez-vous sur le message principal de l’histoire, que voulez-vous que le lecteur apprenne ? Quelle est la force motrice et la motivation derrière l’intrigue, et où se trouve son cœur ? Si votre intrigue a l’air lente, déterminez si vous ne passez pas trop de temps à expliquer les choses au lieu de laisser les personnages s’exprimer par leurs propres actions. Établissez une chronologie pour vous assurer que la séquence d’événements se déroule correctement dans le temps et que rien ne manque à l’appel.

Peu importe à quel point votre histoire est bonne, si vous n’y adhérez pas dès le début, vos lecteurs en sortiront frustrés. Pour ne pas les décevoir, évitez l’écriture dans un style ampoulé —en faisant que la fin s’éternise bien plus que nécessaire, mais évitez également de couper court avec une fin brusque qui puisse laisser le lecteur assez confus. Menez le tout vers une fin satisfaisante.

Écriture d’une Histoire Joyeuse !

(P.S. : les images affichées correspondent à quelques-unes des plus belles histoires de notre portfolio LaB le plus récent. Par les talentueux et talentueuses artistes : Duba Kolanovic, Sarah Lawrence et Paul Nicholls!)